Introduction

10e anniversaire des Journées dentaires de la SOP à l'ïle Maurice ; ça se fête !

Cette 10e édition était placée sous le double haut patronage de l’honorable Santi Bai Hanoomanjee, ministre de la Santé et de la Qualité de vie de la république de Maurice, et de son excellence Jean-François Dobelle, ambassadeur de France en république de Maurice.

Pour cette édition, l’un et l’autre ont honoré de leur présence la séance inaugurale du samedi 30 avril, laquelle s’est déroulée dans une ambiance tout à la fois protocolaire et bon enfant. Si le costume et la cravate étaient de rigueur, nul ne s’est départi de son sourire et d’une certaine décontraction propre au climat de l’île. Après que le président du Conseil de l’Ordre des chirurgiens-dentistes de l’île Maurice, le Dr Dhaneshwar Beeharry, eut félicité les deux associations que sont la MDA (Mauritius Dental Association) et la SOP pour leurs actions en faveur de la formation continue dans l’île depuis 1993, il les a remerciées pour leur contribution efficace à l’innovation dentaire, synonyme de nouveaux actes et de relance de l’activité. Ensuite, Patrick Vitry Audibert, président de la MDA, est intervenu avec la vivacité, l’humour et le dynamisme qui le caractérisent allant jusqu’à oser une pique en direction de sa ministre de tutelle au sujet des autorisations d’exercice délivrées à des praticiens étrangers n’ayant pas des diplômes du même niveau que ceux des Mauriciens.

Et Meyer Fitoussi d’intervenir pour rappeler l’historique de ces échanges et leurs objectifs… « Il nous est toujours très agréable de préciser que cette formidable dynamique de la SOP pour la formation continue des praticiens, essentiellement des omnipraticiens, est menée bénévolement. Nous en sommes très fiers et nous y tenons. Ce la implique effectivement une certaine générosité dans la démarche de la SOP. J’en profite pour remercier les partenaires de la SOP, qui nous ont accompagnés dans ce voyage congrès en la personne de Serge Mako (Kreussler Pharma), de Marie-Renée et Michel Chevreux (FC Medical Device), et de Thierry Baccouche (Codimed). Pour parler plus spécifiquement des Journées dentaires à l’île Maurice, c’est grâce à la volonté, plusieurs fois affirmée, des différents présidents des deux associations que se pérennisent, d’une certaine façon, ces rencontres, et nous nous réjouissons de l’intérêt marqué des thèmes demandés par la MDA, qui montre combien les progrès ont été sensibles dans notre profession, liés en cela à des préoccupations éminemment évolutives, en raison des connaissances qui changent, elles aussi. »

Mais s’il y eut un moment de grâce au cours de cette séance inaugurale, nous le devons à notre ambassadeur, son excellence Jean-François Dobelle, tant il prit sous le charme de sa parole une assemblée très vite séduite par la chaleur de son propos et le timbre de sa voix. Il rappela la mission de la France dans cette région, soulignant qu’elle était le deuxième pays investisseur à Maurice, après la Chine. L’influence française, a-t-il ajouté, peut se mesurer objectivement au fait que la république de Maurice est l’un des rares pays dans le monde où la langue française progresse.

Évoquant les chantiers auxquels la France a participé dans le domaine culturel, il a encouragé les congressistes à découvrir deux récentes réalisations. « L’aventure du sucre », parcours muséographique au sein d’une raffinerie de canne à sucre réhabilitée qui retrace l’histoire humaine et technique du sucre à l’île Maurice, d’une part, et le château de la Bourdonnais, demeure coloniale et rhumerie du XIXe siècle implantée au sein d’un jardin tropical et récemment rénovée, d’autre part. Il a conclu sa brillante intervention par un mot délicat à l’attention de son hôte, la ministre de la Santé et de la Qualité de vie de la république de Maurice à qui il laissa le soin de conclure l’ouverture des 10es Journées de chirurgie dentaire.

L’honorable Santi Bai Hanoomanjee a rappelé l’action de son gouvernement en matière de santé bucco-dentaire, puis, répondant directement à l’apostrophe de Patrick Vitry Audibert, lui rappela avec une certaine fermeté qu’elle avait toujours été ouverte à la discussion mais que la reprise récente de ce ministère ne lui avait pas toujours laissé le temps de s’occuper du dossier de la chirurgie dentaire. Confiante dans la réussite de ces Journées de formation, madame la Ministre s’est dite heureuse d’accorder son patronage à cet événement biennal témoignant de la durabilité de la collaboration entre la MDA et la SOP : de tels échanges ne pourront qu’être bénéfiques à la population mauricienne, a-t-elle estimé. Au terme de son intervention, la chaleur de la poignée de main échangée avec l’ambassadeur de France et les sourires irréfragables qui éclairaient leurs visages en disaient beaucoup plus long que leurs discours sur la réelle amitié qui lie les deux pays.

Avant que les conférences ne commencent, des rafraîchissements et une pause avaient été prévus. L’occasion pour les participants mauriciens et français, conférenciers et auditeurs, de prendre part à des conversations improvisées et moins conventionnelles.

Le ton de ces Journées était donné. Jamais il ne se démentit, et ce jusqu’à la magnifique séance de clôture du congrès durant laquelle Patrick Vitry Audibert exprima toute sa verve dans un discours où l’humour coquin n’était jamais loin. Il avait bien écouté toutes les conférences et, de la difficile pénétration de l’adhésif dans la couche hybride à la flèche laser qui flanche en cours de conférence, un petit compliment était formulé à chacun. Une mention spéciale fut attribuée à Meyer Fitoussi sous une standing ovation spontanée de la salle. C’est dans une émotion contenue que le président de la SOP a partagé avec l’assemblée des confrères mauriciens et des conférenciers le mérite du succès de ces 10es Journées. Le succès d’une grande famille réunissant MDA, SOP et conférenciers dans une même amitié.

Reportage réalisé par Marc ROCHÉ, rédacteur en chef du JSOP, Journal de la SOP.