Les bonnes pratiques en implantologie

par Patrick Missika

LE PREMIER POINT À RAPPELER et qui peut paraître une évidence est que le traitement implantaire est essentiellement un traitement prothétique. La démarche implantaire doit donc être axée sur ce traitement.

 

La démarche pour réaliser un traitement implantaire doit impérativement comporter :

Une consultation et un entretien permettant de déterminer les besoins et les souhaits des patients ainsi que leur état de santé général, qui pourrait constituer une contre-indication aux implants.

Un examen clinique pour appréhender les facteurs liés à l’édentement, à l’état des dents bordant l’édentement en cas d’édentement partiel, à l’espace interarcade, au volume osseux palpable, à l’hygiène buccale, etc.

Des empreintes et modèles d’étude permettant de réaliser une cire ajoutée de diagnostic (wax-up) ou un montage directeur, puis un guide radiologique.

 

Muni de l’ensemble de ces éléments, le praticien pourra construire son plan de traitement implantaire et établir son devis. Il est également possible d’utiliser un logiciel de simulation implantaire permettant de visualiser sur écran informatique la position souhaitée des implants en fonction du projet prothétique.

 

Les autres possibilités thérapeutiques doivent être expliquées au patient avec l’ensemble de leurs avantages et de leurs inconvénients. Le praticien doit également indiquer au patient la solution thérapeutique qui lui paraît la mieux adaptée à son cas. C’est ainsi qu’il s’acquitte de son devoir de conseil.

Le plan de traitement ainsi que le de vis s’y rapportant devront être remis au patient.

Un temps de réflexion raisonnable de deux semaines environ devra être accordé au patient avant d’entreprendre le traitement, sauf en cas d’urgence. Le patient correctement informé du traitement envisagé et de son coût peut donner valablement son consentement éclairé. Celui-ci doit être consigné dans un formulaire daté et signé par le patient.

La mise en place chirurgicale des implants doit nécessairement être effectuée avec un guide chirurgical, selon le projet prothétique.

La réalisation prothétique doit respecter les règles d’empreinte, d’insertion passive des armatures et de vissage, contrôlé avec clé dynamométrique. Un contrôle radiographique de la bonne insertion des pièces prothétiques, des transferts d’empreinte, des faux moignons ou des piliers est vivement conseillé.

 

Enfin, un programme de maintenance d’une visite par an doit être conseillé au patient pour assurer la pérennité du traitement implantaire.


Photo n°1  :  Cire ajoutée de diagnostic

 

Photo n°2  :  Guide radiologique

 

Figure n°3  :  Projet implantaire assisté par ordinateur