Les six clefs de la réussite prothétique

Les six clefs de la réussite prothétique

Eric Hazan

Afin de pouvoir respecter les critères cliniques nécessaires à une prothèse de qualité, il faut d’abord analyser le point de vue du patient. Pour celui-ci, la satisfaction est importante aussi bien sur le plan fonctionnel qu’esthétique. Afin d’atteindre ces objectifs, voici une étude des six points-clés.

1. La nécessité absolue d’un diagnostic rigoureux. Les motifs de consultation du patient, un examen minutieux et méthodique sont essentiels pour permettre au praticien d’appréhender de façon précise la ou les causes du problème, et donc de poser un diagnostic rigoureux. Ce point particulièrement important, mais trop souvent survolé, déterminera l’orientation donnée au traitement.

2. La décision thérapeutique. La décision thérapeutique n’est pas facilitée par les progrès constants de la recherche en biomatériaux et l’apparition de nouvelles technologies. Ils élargissent considérablement l’offre thérapeutique aux patients. Afin d’espérer trouver la meilleure adéquation possible entre diagnostic et choix thérapeutique, il est donc capital d’avoir une connaissance précise des caractéristiques de ces matériaux. Des cas cliniques illustrent la démarche de la décision thérapeutique.

3. La conception et la réalisation clinique des prothèses fixées. Réaliser une prothèse de qualité exige successivement un joint dento-prothétique de qualité, le respect de l’organe pulpaire, puis du parodonte marginal. Afin d’y parvenir, il faut apprendre à maîtriser les préparations. Pour ce faire, avant de se lancer dans la préparation, il faut évaluer l’anatomie dentaire (importance de l’indice de Le Huche) et pulpaire (radios), utiliser des instruments rotatifs de qualité et des fraises bien tranchantes, puis irriguer tout au long de l’intervention. Il faut ensuite reproduire avec les provisoires les formes de contour des dents naturelles afin de respecter l’anatomie parodontale. Les dents provisoires nous serviront de maquettes tests. Lors de leur dépose, les couronnes provisoires permettent de vérifier la présence d’un joint de ciment provisoire continu recouvrant les limites des préparations, ce qui prouve leur herméticité. Ensuite, celles-ci permettent également de vérifier cliniquement le bien-fondé de nos choix – absence de problème pulpaire ou parodontal, intégration esthétique et fonctionnelle des prothèses provisoires – afin de parvenir à l’étape clinique de la prise d’empreinte.

Du respect scrupuleux des trois pre­miers points découlent les trois suivants qui s’inscrivent en toute logique dans le processus technique de réalisation des prothèses, à savoir :

4. La fabrication de la pièce au laboratoire de prothèse.

5. L’essayage et les réglages en bouche.

6. L’assemblage.

Précisons que certains éléments sont essentiels à la réussite d’une prothèse fixée au laboratoire et qu’il est important de vérifier certains aspects au cours de l’essayage et des réglages. Enfin, il faudra prendre en compte les particularités des différents modes d’assemblage des pièces prothétiques. En effet, collage et scellement procédant chacun d’un protocole particulier, il est important de poser l’indication du matériau d’assemblage en fonction des spécificités du contexte clinique.