Plan de traitement en prothèse et parafonctions occlusales

Plan de traitement en prothèse et parafonctions occlusales

Eric HAZAN

Dans la discipline prothétique, une démarche diagnostique rigoureuse et un plan de traitement précis sont garants du succès. Ils le seront d’autant plus dans le cadre de parafonctions telles que le bruxisme.

Définir le type de bruxisme du patient

Ainsi, les problèmes d’occlusion générés par les parafonctions provoquent le plus souvent, s’ils ne sont pas diagnostiqués, des dommages rapides à nos restaurations (fractures du matériau céramique en particulier), lesquels sont à l’origine de conflits potentiels avec nos patients.

En particulier, il est nécessaire de définir à quel type de bruxisme nous avons affaire. S’agit-il de serrement en occlusion centrée ou de glissements excentrés matérialisés par des facettes d’abrasion développant des forces intenses fort délétères ? Rapportée aux exigences esthétiques croissantes de nos patients et aux nombreuses solutions prothétiques esthétiques disponibles aujourd’hui, cette situation nous amène à ne plus proposer la solution sage des faces occlusales en or.

Quelle stratégie thérapeutique envisager ?

Pour autant, avec l’utilisation de gouttières de port nocturne, il ressort que le risque de décollement chez un patient, porteur de facettes de céramique, n’est pas plus grand que l’éclat d’émail en denture naturelle.

Dès lors, dans ces situations, quelle stratégie thérapeutique envisager ?

Dans un premier temps, il conviendra de prendre en charge la parafonction au moyen d’une gouttière de protection maxillaire de port nocturne. Après quelques semaines d’adaptation et des contrôles successifs du patient, le traitement restaurateur pourra être débuté. Ce délai est nécessaire pour s’assurer que la gouttière maxillaire est bien supportée, mais aussi pour vérifier qu’elle apporte un meilleur confort nocturne, voire la sédation de certains symptômes douloureux éventuellement ressentis au réveil.

Des conseils de relaxation

Cela peut nous permettre de penser que le patient portera plus volontiers sa gouttière dans ces conditions. Quant au traitement, il commencera par les secteurs postérieurs afin de réaliser un nouveau calage postérieur efficace et équilibré.

Enfin, dans un second temps, le secteur antérieur pourra être restauré. Des conseils de relaxation devront être donnés au patient et il lui sera recommandé dans les situations trop stressantes ou dans les périodes de stress élevé de ne pas hésiter à recourir au port de sa gouttière ponctuellement en cours de journée. Un suivi régulier devra être instauré.