Pascal Valentini, Frédéric Chiche et Marcel Bégin

Pascal Valentini

PASCAL VALENTINI 

Complications en chirurgie implantaire : l’ennemi aux multiples visages

« Il n’existe pas de technique ou de matériau idéal pour mettre en place un implant ou pour reconstruire un volume osseux insuffisant. »  

C’est presque sur le mode d’une enquête policière que Pascal Valentini a composé devant nous le portrait-robot des coupables dans une conférence intitulée : « Complications en chirurgie implantaire qui est l’ennemi aux multiples visages ? ».

Ces complications sont en effet liées à plusieurs facteurs : la demande du patient, l’hygiène, l’anatomie, les techniques chirurgicales, la simplification des techniques, les mauvaises connaissances de la littérature scientifique, l’état de santé du patient et, enfin, l’opérateur. Il a insisté sur la nécessité de prévoir des prothèses démontables avec une hygiène adéquate.

L’implantologie doit être guidée par la prothèse avec des greffes et des régénérations osseuses. Bien entendu, plus la technique est complexe, plus c’est difficile. Pascal Valentini a aussi insisté sur le fait qu’il fallait tenir compte des complications liées à l’état de santé du patient : déficience en vitamine D, aux biphosphonates, au diabète etc./
 


Frédéric Chiche

FRÉDÉRIC CHICHE

Jusqu’où repousser les limites de l’extraction implantation immédiate ? 

« La maîtrise d’un certain nombre de paramètres opératoires permet l’extraction des  dents infectées ou fracturées, la mise en place des implants, la réalisation des greffes osseuses et gingivales lors d’une seule et unique intervention chirurgicale. » 

« Jusqu’ou repousser les limites de l’extraction implantation immédiate ? » s’est interrogé Frédéric Chiche en présentant devant une salle très attentive le concept de chirurgie unique. La littérature montre en effet que l’extraction-implantation immédiate connaît un taux de succès de 95 %, de même que les techniques « non enfouies ». L’infection proprement dite ne constitue pas une contre-indication alors que les conséquences – insuffisance de volume osseux – peuvent l’être. 

Le concept de la chirurgie unique dépend de la stabilité primaire de l’implant. Frédéric Chiche a montré que l’on peut, dans la même séance, réaliser des extractions multiples, un contrôle de l’infection, des implants multiples, des reconstructions osseuses multiples, une fixation de blocs osseux, une fixation de membranes, une mise en place des piliers, des greffes conjonctives enfouies, une temporisation a-traumatique et, enfin, une mise charge immédiate./
 


MARCEL BÉGIN 

Marcel Begin

Implantologie et PAP : mariage d’amour ou d’intérêt ? 

« Ne pas opposer l’implantologie et la prothèse amovible partielle. »

Marcel Bégin s’est demandé si l’association entre l’implantologie et la PAP constituait un « mariage d’amour ou d’intérêt ». Il est des situations cliniques où la PAP se trouve par essence déséquilibrée ou/et inesthétique. Ce seront les cas de grands édentements asymétriques, les cas d’édentements unilatéraux postérieurs, d’édentements antérieurs de grande étendue avec absence des canines. 

Ainsi, Marcel Bégin a expliqué que la pose d’un nombre limité d’implants permettra : de compenser ce déséquilibre pour stabiliser la prothèse ; d’améliorer l’esthétique et le confort en supprimant des crochets antérieurs. Ces implants recevront soit des attachements axiaux type Locator® ou Dalbo Plus, soit des couronnes supports d’attachements extra ou intra coronaires. Parfois, dans les cas d’édentements postérieurs libres, un implant postérieur pourra assurer la seule sustentation par le biais de son pilier de cicatrisation.

De plus, Marcel Bégin a expliqué que les implants en complément de la PAP autorisent des traitements intermédiaires de moindre coût qui vont satisfaire aux critères de toute restauration prothétique. Ils permettent de recréer un polygone de sustentation garant du confort d’une PAP et d’une occlusion rendus stables. Ainsi, ils participent à la prolongation de la durée de vie des dents restantes./