Stéphane Simon, Franck Decup et Christian Moussally

STÉPHANE SIMON

Stéphane Simon

Résister au changement, c’est bien ou c’est mal ?

« Les innovations matérielles et conceptuelles nous obligent-elles à changer nos habitudes en permanence ou doit-on opposer une résistance aux changements ? » 

C’est Stéphane Simon qui a attaqué cette Journée avec audace – il a livré une prestation sans projection ou presque – autour d’une question centrale : « Résister au changement, c’est bien ou c’est mal ? ». Le changement est souvent une mise en danger et deux comportements sont possibles : soit on fonce tête baissée et on est un pionnier, soit on résiste. Dans ce dernier cas, on prend moins de risque quitte à monter dans le train plus tard. Mais on peut aussi rater le train comme Kodak, leader du développement photo qui a inventé le numérique mais qui n’y a jamais cru. Les plus anciens se souviennent aussi du Caridex®, invention « révolutionnaire » qui allait nous faire abandonner l’anesthésie, les turbines et le reste pour soigner facilement et sans douleurs (sic) les caries. On connaît la suite.

Pour Stéphane Simon, trois questions doivent se poser face au changement :

  • Puis-je faire mieux ?
  • Serai-je plus efficace ?
  • Cela sera-t-il plus rentable ?

Car en réalité, il n’existe pas de réponse binaire à la question « C’est bien ou c’est mal ? ». Pour preuve, si l’on résiste au changement, c’est de la procrastination. Mais la procrastination, c’est bien ou c’est mal ?/
 


FRANCK DECUP

Franck Decup

Une dentisterie restauratrice enfin biologique !

« Demain, l’amputation endodontique par pulpectomie et la consolidation biomécanique par couronnes devraient céder la place aux traitements restaurateurs peu invasifs et plus biologiques. » 

Deuxième « pointure » à intervenir, Franck Decup a orienté sa conférence brillante autour de la biologie. Il s’agissait d’« analyser et traiter les tissus » en dentisterie restauratrice. Il a montré pourquoi et comment la question fondamentale que l’on doit se poser est la suivante : « De quoi cette dent nécessitant des soins est-elle faite ? » Il a expliqué pourquoi nous devons avoir un regard biologique et nous intéresser aux tissus de cette dent, à ses cellules.

Ça n’est qu’ensuite que nous pourrons répondre aux interrogations sur le choix du matériau et la manière de l’utiliser. Franck Decup a structuré son intervention autour des fondamentaux suivants : imiter pour préserver, respecter et reproduire au mieux, mettre en place la meilleure utilisation afin de protéger, régénérer et induire./
 


CHRISTIAN MOUSSALLY 

Christian Moussally

CFAO directe et cas complexes : restons simples ! 

« Les progrès réalisés par la CFAO directe permettent de simplifier les décisions thérapeutiques et plans de traitement des cas cliniques complexes. » 

Dans une conférence captivante à l’intitulé en forme d’oxymore, « CFAO et cas complexe : restons simple », Christian Moussally a présenté un cas pour le moins peu évident d’amélogénèse imparfaite sur toutes les dents chez une jeune patiente qui ne souriait plus et souffrait de cette pathologie. Le conférencier a montré que ce cas n’aurait pas pu être traité sans l’apport de la CFAO en conservant la vitalité pulpaire. Il a expliqué comment, après des empreintes optiques, les modèles peuvent être envoyés sous format PDF à différents confrères. Il a exposé comment on pouvait réaliser un « wax-up » numérique et un tracé précis des limites. Le « wax-up » est transformé en « mock-up » puis les couronnes d’usage sont mises en place. Avec un résultat assez spectaculaire qui a suscité de l’enthousiasme dans la salle ! /