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La notion de « beau sourire » et ses composantes
doivent être expliquées au patient. Les pôles
attractifs du visage, la forme des lèvres, la longueur
dentaire exposée, la prééminence des incisives
centrales, la ligne du sourire, l’importance
des corridors de Frush et Fischer, l’agencement
des diamètres dentaires, etc. Pour éviter
toute anxiété du patient, la première étape
du traitement consiste à visualiser le futur sourire
par la réalisation de « masques » de composite
qui peuvent être fixés sur les dents non préparées
ou non collées que le patient positionne lui-même
quand il le souhaite. Une fois le nouveau sourire validé,
les étapes de la réalisation sont classiques, préparation
ou sans préparation dentaire, l’empreinte,
les provisoires, le choix de la céramique, l’essai
et l’assemblage par collage ainsi que les contrôles
occlusaux indispensables.
La demande esthétique des patients ne se borne
pas au sourire et refuse les traitements « non
blancs ». Le traitement de la carie par inlay
de composite ou de céramique collés
se caractérise par une intégration biologique
et esthétique indéniable ainsi que d’une pérennité
maintes fois vantée dans les publications. La réussite
du traitement est le résultat d’une maîtrise
des différentes étapes du traitement. L’évaluation
des contraintes mécaniques, occlusales
et les malpositions dentaires sont capitales
dans la mise en forme des préparations. La mise
en place d’un substitut dentinaire, verre ionomère
ou composite fluide, assure une protection
dentinaire efficace. L’assemblage obligatoire
par collage peut se faire à l’aide de colles « tout
en un », de colles associées à un adhésif SAM ou M & R.
Les reconstitutions corono-radiculaires (RCR)
représentent encore l’infrastructure de nombreuses
restaurations dentaires unitaires ou plurales.
Elles constituent une réhabilitation complexe
intéressant les portions coronaires et radiculaires
de la dent. De nombreuses idées reçues perdurent
et doivent être combattues. Retenons
que la restauration d’une dent dépulpée
ne nécessite pas obligatoirement la pose d’un tenon
radiculaire, la perte d’eau ne représente que 2 %
par rapport à la dent pulpée, etc. La longueur,
la forme, le matériau du tenon, le nombre
de clavettes sont les principales causes d’échecs.
Donnons préférence aux RMIPP (Restauration
par matériau inséré en phase plastique), à condition
que la hauteur dentinaire résiduelle, par rapport au
niveau de la limite cervicale, soit au moins de 1,5 mm.