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Ces dernières années, les concepts endodontiques
ont terriblement évolué. Tournés vers la simplicité
et une meilleure adaptabilité en omnipratique,
de nouveaux instruments ont rendu l’endodontie
plus séduisante. Longtemps décrié et controversé,
le laser prend progressivement sa place en endodontie,
et tout particulièrement l’Er : YAG qui répond aux exigences
d’irrigation du réseau canalaire en assurant sa stérilisation
et répondant aux objectifs de l’endodontie moderne.
Ceci bouleverse nos concepts, et répond aux critères
d’économie tissulaire. L’obturation « mono-cône »,
critiquée à juste titre avec l’utilisation de ciments
conventionnels, deviendrait la technique de référence,
associée aux ciments biocéramiques. Et puisque la meilleure
obturation reste la pulpe, pourquoi ne pas la coiffer !
La réussite des traitements des lésions d’origine endodontique
est conditionnée par un protocole rigoureux de diagnostic
et de traitement. Côté diagnostic, l’utilisation du CBCT
dans la mise en évidence de lésions non visibles
sur des clichés traditionnels nous donne des indications
sur la taille et les rapports anatomiques des lésions,
permet et oriente notre stratégie thérapeutique.
Côté traitement, l’éradication de la flore bactérienne
ne peut se faire que par l’association d’une préparation
canalaire rigoureuse et d’une irrigation complémentaire
qui constituent le prérequis à sa réussite.
Par ailleurs, l’activation des solutions d’irrigation
est primordiale, le laser ER : YAG l’optimise particulièrement
dans de traitement des lésions endo-parodontales
et le traitement des perforations.
La gestion de l’urgence conditionne l’avenir des dents
traumatisées et des tissus de soutien. Il s’agit de conserver
la pulpe, prévenir des résorptions radiculaires et diagnostiquer
d’éventuelles fractures radiculaires et osseuses. Des gestes
inadaptés auront des conséquences fâcheuses.
La problématique des dents immatures est abordée
et les nombreux choix thérapeutiques discutés.
Le coiffage pulpaire avec un silicate tri-calcique, la biodentine,
permettra la conservation de la vitalité pulpaire sans risque
de dyschromie secondaire. Dans les cas de dents nécrotiques
immatures, une régénération pulpaire devra être tentée.
En cas de résorptions intraitables, la conservation du capital
osseux est primordiale et permettra, si besoin, la mise
en place future d’un implant dans de bonnes conditions.