Apport chez l'adulte de l'orthodontie en pratique généraliste

Abstract de l’intervention de Catherine GallettiCatherine Galletti

Apport chez l’adulte de l’orthodontie en pratique généraliste

 

 

1. Dans les cas de supraclusion, qui peuvent notamment entraîner une attrition sévère des incisives maxillaires, un traitement orthodontique va éviter une aggravation ou autoriser une réhabilitation cosmétique ou prothétique du sourire. Il va impliquer une ou deux arcades et pourra durer de 6 à 18 mois. L’alignement des dents mettra à jour les défauts de bord associés à la malocclusion initiale.

À partir du moment où les proportions et la formegénérale de la dent ne sont pas atteintes, un recontourage amélaire plutôt qu’un maquillage cosmétique ou des facettes peut être proposé.

figure 1 - Catherine Galletti : Supraculsion  

2. Comment effectuer le recontourage des dents de manière sûre et efficace, étant entendu qu’une fois l’acte effectué, le résultat sera irréversible ?

L’utilisation d’un feutre noir indélébile permet de visualiser la proposition et de la faire valider par le patient. Ces marques vont se fondre à l’ouverture à l’obscurité de la cavité buccale.

Une fois l’accord du patient obtenu, les bords seront retouchés à l’aide de fraises diamantées et de bandes diamantées abrasives de granulométrie décroissante.

figure 2 - Catherine Galletti : Recontourage

3. La patiente présentait un effondrement des papilles. Une maladie parodontale agressive localisée aux incisives maxillaires a été diagnostiquée. La distance entre les points de contact et le sommet de la crête osseuse se retrouve ainsi augmentée (Tarnow parle d’absence de papille quand cette distance est supérieure à 5 mm).

Le traitement nécessite ici un assainissement parodontal. Il sera suivi d’une maintenance et d’un traitement d’orthodontie réalisé en six mois et associé à un stripping dans le strict respect de l’anatomie de la dent.

L’objectif visait à apicaliser en transformant le point en surface de contact pour favoriser la régénération de la papille.

  figure 3 - Catherine Galletti : effondrement des papilles 

4. Une jeune adulte avec un sourire « en biais », une microdontie relative, une langue qui pousse avec des espaces à la mandibule, un décalage antéro-postérieur de classe II asymétrique et une gencive fine. Plusieurs plans de traitement lui ont été proposés sans la convaincre : des facettes sur toutes les dents antérieures ou encore l’extraction d’une prémolaire mandibulaire avant chirurgie orthognathique d’avancée mandibulaire…

Nous avons opté pour un compromis de traitement avec des objectifs individualisés dans un souci de délabrement minimum avec l’alignement des deux arcades et la réunion des espaces à la mandibule pour l’intégration prothétique d’une 5e incisive mandibulaire via bridge collé.

La pérennité du sourire a ensuite été assurée avec des contentions « à vie » type fil collé en lingual.

figure 4 - Catherine Galletti : sourire « en biais »