Merveille de technologie - Complication hémorragiques

Merveille de technologie

Fin de la pause et plein écran sur Jean-Yves Cochet dans un cadrage qui masque la présence du patient allongé devant lui.

« Ce microscope opératoire Zeiss est une petite merveille de technologie. Dans mon cabinet, j’ai le modèle de base, qui est plus léger ! » précise-t-il en se débattant (on comprendra pourquoi plus loin) dans la mise au point du réglage de sa binoculaire. Dans la salle, François Bronnec détaille les indications de la chirurgie endodontique : une lésion apicale persistante malgré un traitement ou retraitement satisfaisant après un délai d’environ un an ;

– une symptomatologie douloureuse persistante, un système canalaire non accessible par voie orthograde (en raison d’une calcification) ;

– des erreurs iatrogènes du tiers apical (dépassement/perforations/instruments fracturés…) ;

– un élément prothétique trop dangereux ou impossible à déposer.

 

Complications hémorragiques

Retour sur Jean-Yves Cochet : « Notre patiente ne présente pas de contre-indication à la chirurgie, son HTA est stabilisée, son état général est bon. Elle est seulement allergique aux pénicillines. Au niveau local, le parodonte est fin et sain. Il y a peu ou pas de gencive attachée et l’insertion du frein médian est haute. Il y a un an, la 12 a reçu un traitement endodontique orthograde, puis a été restaurée par une reconstitution corono-radiculaire coulée (RCRC) et une CCM. Aujourd’hui, il y a persistance d’une lésion apicale radioclaire et la palpation apicale reste sensible. Radiologiquement, le traitement endodontique est homogène avec un gros dé passement apical. Le sondage parodontal est normal. »

Jean-Yves Cochet se préoccupe des problèmes de réglage du microscope, il constate qu’il s’agit, non pas d’inversion de binoculaire mais de deux oculaires de focales différentes qui, par inadvertance avaient été installés. Il reprend :

– Le scanner et la reconstruction 3D montrent une extension de la lésion en palatin et la destruction de la paroi du canal nasopalatin ; des complications hémorragiques sont à prévoir du fait de la présence de la collatérale de l’artère sphénopalatine dans cette zone. Dans la salle, Pierre Machtou rappelle les fondamentaux :

– Les objectifs de la chirurgie endodontique sont l’élimination de la lésion et du dépassement, la désinfection de l’endodonte et son scellement définitif par voie rétrograde. »

Jean-Yves Cochet explique, tout en l’effectuant, que l’anesthésie doit être faite à distance en vestibulaire et en palatin et qu’elle doit assurer également une vasoconstriction. Puis, les différents temps opératoires se succèdent. Avec une minilame 15 (15C) est réalisée une incision sous la forme d’un tracé vertical de décharge en distal de 14 puis une incision sulculaire horizontale jusqu’à 22. Le décollement à l’aide du décolleur de Molt est réalisé sans difficulté. Après avoir pris de nouveaux repères afin de situer l’apex, il procède à la résection de la table externe avec une fraise boule montée sur contre-angle. Puis, avec une fraise Prisma chirurgicale montée sur turbine, la racine est sectionnée perpendiculairement à son axe, à environ 2mm de l’apex. Le curetage est mené d’un geste méticuleux avec une curette de Lucas, alternativement utilisée comme décolleur, côté convexe, puis côté concave, selon les zones. La désobturation apicale et la préparation canalaire a retro seront effectuées avec des micro-inserts ultrasonores diamantés à deux coudures d’une longueur de 3mm, lesquels permettent ainsi de travailler dans le grand axe du canal.

 

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