Aire de liberté

Marc Roché (président de la SOP)

Publié le dimanche 01 novembre 2020

« Laisser à chacun le libre choix de venir se former »
Marc Roché

LA SOP DEVAIT-ELLE REPRENDRE SES FORMATIONS ?
Autant il est aisé de prendre des décisions rationnelles dans un monde connu (1), autant cela s’avère complexe et difficile face à la situation que nous continuons de découvrir avec la pandémie de Covid-19… et son rebond (ou sa seconde vague ?).
Bien sûr, abondent les recommandations et les mesures de précaution. Mais elles ont surtout ouvert à débat et à polémiques, et ne nous sont pas d’un grand secours quand il s’agit d’offrir une garantie de sécurité à des consœurs et confrères voulant se former.
En même temps, l’échec de « StopCovid » montre que le rêve techniciste de nos gouvernants d’un traçage via une appli ne convient guère au Français, qui y voit surtout une atteinte aux libertés.

OR, NOTRE PROFESSION EXERCE LARGEMENT dans un cadre libéral revendiqué, et la SOP n’échappe pas à ce tropisme. À l’hypothèse d’une interdiction formelle, par les autorités, de notre Journée du 8 octobre et de nos cycles – principe de précaution gouvernemental oblige –, nous préférions largement celle de laisser à chacun le libre choix de venir ou pas !
C’est ainsi que – malgré la pression du risque zéro et dans un contexte où des inconnues demeurent, mais dans le respect scrupuleux des consignes de sécurité – la SOP a pris ses responsabilités en relançant ses programmes de formation.
Dès le mois de septembre avec les modules reportés de ses cycles et, le 8 octobre, avec son rendez-vous à la Maison de la Chimie pour la journée « Céramiques modes d’emploi ».
C’est alors, avec le même sens de la responsabilité, que chaque praticien a mesuré le risque individuel encouru ou le risque qu’il pouvait faire encourir à autrui. Chacun a librement choisi.
Les confrères qui ont annulé leur participation ou ceux qui se sont inscrits à la dernière minute ont montré qu’une profession habituée aux règles d’hygiène et de stérilisation constituait une population pouvant assumer ses choix.

CHACUN A DONC PRIS SES RESPONSABILITÉS afin que la « reprise » ait lieu, à la plus grande joie des participants et à la grande satisfaction de nos partenaires.
Au même titre que la reprise d’activité des cabinets dentaires était nécessaire, celle de la SOP s’imposait car les uns et les autres constituent le cœur d’un écosystème, dans sa double acception, qui devra survivre aux virus.
La SOP conçoit que, pour ceux de nos consœurs et confrères qui n’auront pas pu participer à cette journée qu’ils avaient pourtant programmée de longue date, cela puisse constituer une réelle frustration.
Cependant, adhérents de la SOP, il leur sera toujours possible d’avoir accès aux conférences via les Replays, dont le nouveau format permettra une expérience plus conviviale et plus proche de la réalité d’une Journée.
Cela étant, pour avoir expérimenté les Webinaires, il est une chose dont la SOP est convaincue, et que le témoignage des conférenciers confirme : rien ne vaut la performance du direct.
 

Marc Roché,
Président de la SOP

(1) Lire l’interview et grand entretien de Christian Morel (JSOP n°6 novembre 2020 pp.8-9