Éthique médicale par Alain Béry

Alain Béry

Éthique médicale

par Alain Béry

 

Le consentement éclairé doit être signé et daté par le patient.
Le but de cette démarche consiste à ce qu’il soit correctement informé de tout ce qui relève de l’intervention ou du traitement, même les possibles complications et, bien sûr, des réponses à ces complications.

Si le patient n’a pas pleinement connaissance de ces éléments, existe alors le risque que soit constituée la notion de « perte de chance ». La perte de chance est un préjudice en droit. Il est donc fondamental d’établir en premier lieu, et cela va de soi, le bon diagnostic, de constituer avec rigueur le dossier médical, d’exposer de façon claire et adaptée au patient le plan de traitement avec les éventuelles options.

Le choix du traitement doit toujours être laissé au patient ; le praticien devant lui expliquer les avantages et les inconvénients de chaque alternative.

Il s’agit ici d’une obligation d’information d’une part, et du devoir de conseil, d’autre part, qui nous incombent à tous. Nous avons également une obligation de moyens : nous devons tout mettre tout en œuvre selon les données acquises de la science pour soigner nos patients.

À noter que le chirurgien-dentiste n’a pas d’obligation de résultat, sauf dans le cas de traitements esthétiques pour lesquels il présente des photographies afin de montrer le résultat final à son patient. Dans ce cas précis, le praticien a une obligation de résultat, c’est donc un piège dont il faut être conscient.

S’agissant de la technique « invisalign » en particulier, il faut savoir que l’entreprise américaine emmagasine des données nous concernant, comme les Gafa, et qu’elle pourra s’en servir pour améliorer sa prestation mais sans les communiquer aux universités par exemple. C’est le système « invisalign » qui décide du plan de traitement, mais c’est bien le praticien qui pose les gouttières et, en cas de problème, c’est bien lui qui est responsable.