Aperçu des conférences de Jean-François Carlier

Jean-François Carlier

 

 

Diagnostic clinique des dysfonctions temporo-mandibulaires (DTM)

Lors de la consultation d’un patient DTM, le praticien s’entretient avec son patient afin de lui faire formuler sa demande (douleur ou handicap). Il procède à une anamnèse systématisée par un questionnaire (EACD), avant de procéder à un examen clinique, au fauteuil, exo-buccal dans un premier temps, révélant les habitudes posturales et asymétries.
Puis dans un second temps, le praticien procède à un examen endo-buccal afin de détecter les facteurs favorisant ou déclenchant des DTM, (architecture d’arcade, articulé croisé, malocclusions et restaurations iatrogènes).

Les palpations musculaires et articulaires détectent les anomalies de la cinématique mandibulaire et contribuent à définir l’authenticité de la position mandibulaire et l’innocuité de l’OIM. La collecte des éléments diagnostiques permet de classifier les pathologies et de définir la stratégie thérapeutique.

 

Que peut-on attendre d’une orthèse occlusale ?

L’orthèse occlusale est un moyen réversible, de confirmer un diagnostic, de rétablir une position mandibulaire asymptomatique, ou de repositionner durablement la mandibule.

Son effet placebo fait partie d’une thérapie cognitivo-comportementale. L’orthèse ne peut être prescrite qu’après un diagnostic, déterminant l’objectif thérapeutique.

La butée antérieure extemporanée viendra lever un myospasme en quelques heures, avant de laisser la place à une orthèse de relaxation, lisse, en port nocturne, pour obtenir le relâchement des muscles masticateurs. Par son design favorisant la fonction antérieure et l’abolition du relief occlusal, elle annule les effets nocifs d’une OIM pathogène.

L’orthèse de repositionnement sera plus adaptée à une symptomatologie articulaire pour réduire l’inflammation liée aux contraintes.

 

Traitements d’urgence d’une limitation d’ouverture

Dès l’apparition d’une limitation brutale de l’ouverture buccale, diverses causes doivent être écartées (névralgie, odontalgie, otite, parotidite, ou trismus) avant d’entreprendre une thérapeutique orthopédique.
Lors d’une limitation d’origine musculaire, tous les mouvements de diduction sont normaux car ils ne nécessitent pas un étirement musculaire. Un traitement anti-inflammatoire sera suffisant.

Le blocage articulaire, d’apparition récente, caractérisé par le diagramme de Farrar, peut être levé par une manipulation suscitant le retour du disque basculé dans l’espace articulaire. Une butée postérieure extemporanée, portée quelques jours, suivie d’une gouttière de décompression, en port permanent pendant quelques semaines permettent généralement le rétablissement d’une fonction masticatrice normale./