Gérer la douleur et l’anxiété, ça n’est pas si sorcier !

Caroline Delfosse

Aperçu de l’intervention de Caroline Delfosse et Thomas Trentesaux

Thomas Trentesaux

 

 

 

L’anxiété peut être à l’origine de troubles de comportement au cabinet dentaire qui viennent compliquer la prise en charge du patient. À l’inverse de la peur qui est une réaction normale face à un danger réel, l’anxiété se définit comme un sentiment de danger imminent et indéterminé dans lequel les pensées catastrophiques et négatives dominent.
Les réactions d’adaptation du patient sont dépassées. Elles se caractérisent par une anticipation des événements désagréables et un sentiment de perte de contrôle.
En ce qui concerne la gestion de la douleur, l’anesthésie locale est indispensable. Quel que soit le matériel utilisé, une attention particulière doit être portée à la technique d’injection.
Après réalisation d’une anesthésie de contact, la vitesse d’injection doit être lente et maîtrisée. Une vitesse d’1 ml/min permet de minimiser la douleur.
Lorsque les techniques d’accompagnement classiques ne permettent pas de réaliser le soin dentaire dans de bonnes conditions, le recours au MEOPA (mélange équimolaire oxygène protoxyde d’azote) s’avère être une aide précieuse. Il procure une dépression de la conscience tout en étant une technique simple d’administration et sûre dans son utilisation.
En effet, les réflexes de protection pharyngo-laryngés sont maintenus, tout comme la ventilation. De plus le patient peut répondre à des consignes verbales simples.
Cependant dans le but d’en optimiser l’effet, il faut veiller à la qualité de l’accompagnement cognitivo-comportement du patient qui en est indissociable.
De nombreuses techniques d’anesthésie sont à la disposition du praticien. Les anesthésies par infiltration sont à différencier des techniques interosseuses. Elles sont complémentaires.
Le choix de la bonne technique se fera après avoir évalué la dent, le secteur concerné, le type de soin à réaliser, la durée de l’acte prévu, l’expérience du praticien, avec notamment sa maîtrise des différentes techniques, l’état du terrain dans lequel se situe la dent (existence d’inflammation ou d’infection ?), l’âge du patient, l’existence et la position de germes sous-jacents ainsi que la coopération de l’enfant./