DPC : noblesse oblige

Marc Roché (président de la SOP)

Publié le mercredi 26 octobre 2022

« La formation relève plus de l’éthique des métiers de soins, noblesse oblige, qu’elle n’obéit à la coercition. »
Marc Roché

Avec la certification périodique qui prochainement s’imposera aux sept professions de santé à Ordre, dont la nôtre, la chape des contraintes technocratiques (1) s’alourdira encore de nouvelles obligations.
Mais cette certification aura aussi un aspect positif. De façon officielle, les formations DPC ne seront plus les seules permettant de satisfaire à nos obligations triennales de formation continue. Dès à présent, toute participation à une ou plusieurs Journées de la SOP ou à l’un de ses cycles sera portable au crédit des comptes-formation personnels de chacun.
À l’évidence, voilà une disposition de pur bon sens. Elle évitera le paradoxe de pénaliser ceux qui n’avaient pas attendu le DPC pour être convaincus de la nécessité de se former selon leur libre choix.
Notre profession, sa formation continue et son DPC méritent mieux.
Ainsi, la SOP va proposer des formations DPC – beaucoup de confrères les lui demandaient – parallèlement à ses Journées et cycles. Elle y apportera son expertise et sa logistique mais aussi son exigence et sa rigueur.
Ce dispositif est d’ores déjà initié avec une formation présentielle en dermatologie buccale de deux jours qui débutera le 30 novembre 2022. Ensuite, d’autres formations sur différents thèmes viendront s’ajouter à partir du 1er janvier 2023 pour la période triennale à venir qui, toutes, bénéficieront du savoir-faire de notre société.

Son objectif reste toujours de répondre aux vraies questions posées par la clinique mais cette fois à partir des axes prioritaires définis par le Conseil national professionnel des chirurgiens-dentistes (CNP-CD).
Dans le contexte d’un nouveau marché où l’on trouve le meilleur comme le pire, il n’est pas neutre qu’une société scientifique comme la nôtre intervienne.
Car, comme l’ont compris de longue date des générations de confrères qui, dans une démarche volontaire, se sont formés tout au long de leur carrière avec la SOP, il vaut mieux garder à l’esprit que la formation relève plus de l’éthique des métiers de soins, noblesse oblige, qu’elle n’obéit à une forme coercitive d’obligation.
Tel est l’esprit qui peut rendre le DPC bénéfique pour tous.


Marc Roché,
Président de la SOP

(1) HAS Proposition de méthode d’élaboration des référentiels de certification périodique des professions de santé à ordre  

Source : éditorial publié en page 3 du Journal de la SOP n°7 novembre 2022   

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