Une poignée de main contre 100 tweets

Mathilde Jalladaud (secrétaire générale adjointe)

Publié le lundi 10 février 2020

Nous évoluons dans un domaine où les contacts humains sont déterminants
Jalladaud

NOS MODES DE COMMUNICATION ont considérablement évolué. Les groupes Facebook, par exemple, qui réunissent parfois jusqu’à 20 000 chirurgiens-dentistes, sont de puissants moyens de rassemblement voire d’action. Les événements récents qui ont mobilisé la profession au cours desquels s’est nouée une réelle solidarité entre confrères – d’ailleurs étendue à nos partenaires prothésistes – en ont donné une belle illustration.

Ces réseaux sociaux professionnels sont des espaces d’interactivité entre praticiens. Ils doivent se développer et permettre des échanges confiants, réguliers et constructifs.

Ils deviennent ainsi des plateformes de dialogue et de conseils, tant sur des cas cliniques que sur des questions juridiques, administratives ou fiscales parfois complexes. Ils sont aussi un moyen de convertir des natures parfois portées à l’« indépendantisme ».

MAIS NOUS ÉVOLUONS dans le domaine de la santé et, par excellence, de la rigueur scientifique. Un univers où la technique évolue très vite, où l’approche consumériste est réprouvée, où la formation permanente est une obligation et, surtout, où les contacts humains sont déterminants.

Ainsi, ces réseaux sociaux, si utiles et efficaces qu’ils soient, ne doivent pas se substituer aux contacts humains. Notre statut est rediscuté : investissons-nous et participons aux réunions de nos organisations professionnelles ; la technique évolue sans cesse : inscrivons-nous ou, mieux, soyons acteurs des sessions de formations et des conférences de haut niveau telles que celles données depuis de nombreuses années par la SOP. Soutenons aussi notre presse spécialisée en prenant le temps de lire régulièrement ses nombreuses et très enrichissantes publications sur ses supports papiers ou numériques.

ALORS, OUI, NE NÉGLIGEONS PAS les nouveaux outils de communication, activons nos contacts professionnels et développons notre capacité d’action grâce aux réseaux sociaux.

Mais que cela complète notre panoplie d’outils de communication sans se substituer aux contacts directs. Continuons à nous former et à nous informer en allant à la rencontre de nos confrères, enseignants, chercheurs, conférenciers, des journalistes professionnels, des décideurs et des associations de patients.

Une franche poignée de main vaudra toujours plus que 100 tweets.
 

Mathilde Jalladaud,
secrétaire générale adjointe de la SOP