ZOOM CLINIQUE : Quid du numérique en parodontie clinique ?

Publié le mardi 16 janvier 2024

ZOOM CLINIQUE N°14

sous la direction éditoriale du Dr Passerat de Silans

Quid du numérique en parodontie clinique ?

Cas clinique de Claire Bigot, exercice libéral orienté en parodontologie.

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La connaissance des maladies parodontales a beaucoup évolué avec la succession de trois principales ères : celle de l’étiopathogénie, celle des facteurs de risques marquée par l’identification du diabète et du tabac, et enfin celle que nous traversons, dite des comorbidités.

Cette troisième ère met en évidence l’association entre les maladies parodontales et des maladies systémiques dont le diabète et les maladies cardiovasculaires. Elle permet une approche holistique qui va de pair avec la médecine des 4P (Prédiction, Prévention, Personnalisation, Participation).

En parallèle, l’e-santé s’est largement développée. Elle offre également un appui tant pour les professionnels de santé que pour les patients afin d’optimiser la prise en charge de maladies chroniques en exploitant les appareils mobiles (mobilesanté, ou m-santé). La m-santé s’impose déjà dans le domaine médical, alors pourquoi pas en parodontologie ?

Force est de constater le besoin d’une solution s’inscrivant au carrefour de ces principales tendances afin d’optimiser la prise en charge parodontale, aussi bien pour le dentiste que pour le patient. Nous pouvons envisager une application numérique parodontale, intitulée My Perio app [Fig. 1], présentant deux versants : l’un pour le dentiste, en appui dans sa pratique parodontale, et l’autre pour le patient, afin de l’accompagner dans son traitement.

CAS CLINIQUE

M. D., 45 ans, diabétique de type 2 équilibré, consommateur de 15 cigarettes par jour, présentant un stress modéré et pas de prédisposition génétique, consulte pour une prise en charge parodontale. Lors de la première consultation, le dentiste est guidé à travers l’application web pour la constitution du dossier parodontal de M. D. avec, entre autres, l’identification du profil à risque et l’aide au diagnostic.

Dans notre cas, le dentiste enregistre les facteurs et indicateurs de risque (diabète, tabac et stress), puis procède à l’examen avec une feuille de route adaptée à sa pratique. Une historisation des données va permettre un suivi sur mesure avec une prédiction et une prévention optimisée, pour plus de personnalisation du traitement [Fig. 2].

À l’issue de la première consultation, M. D. reçoit une notification pour la connexion à son compte afin d’accéder aux différents services de l’application mobile en fonction des éléments enregistrés par le dentiste. Il va alors pouvoir mieux comprendre le fonctionnement de sa maladie parodontale et son interaction avec le diabète, ainsi que l’importance de son équilibre et l’intérêt de l’arrêt du tabac [Fig. 3].

Il va également avoir à sa disposition d’autres fonctions tel qu’un quiz pour l’éclairer à chaque étape de son traitement. En définitive, le suivi est optimisé pour diminuer toute récidive propre aux maladies chroniques.

CONCLUSION

My Perio app est un partenaire parodontal du dentiste et du patient pour optimiser la prise en charge parodontale, de la prévention 1aire à la prévention 3aire [Fig. 4].

Alors que la m-santé a fait ses preuves dans la gestion de différentes maladies chroniques, l’intérêt d’une application numérique parodontale semble faire sens et pourrait s’inscrire dans la médecine 4.0 de demain.

par Claire Bigot,
exercice libéral orienté en parodontologie.

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Légendes des figures :

Figure 1 – Problématique en parodontologie et solution proposée.
Figure 2 – Application Web du dentiste.
Figure 3 – Application Mobile du patient.
Figure 4 – Proposition de la solution My Perio app.

Source et documents à télécharger :

Source : article publié pages 8 et 9 dans le nouveau Journal de la SOP n°1 janvier 2024 en version numérique

Article à télécharger :
ZOOM CLINIQUE N°14 - Quid du numérique en parodontie clinique ? - JSOP 1 2024