L'environnement péri-implantaire, clé de la réussite du traitement

Corinne Touboul

 

L’environnement péri-implantaire, clé de la réussite du traitement

 

par Corinne Touboul

 

  

L’environnement péri-implantaire doit être une préoccupation constante à chaque étape du traitement.

Le volume osseux et la qualité des tissus mous auront un rôle déterminant dans le succès à court et à long terme.

 1 - Avant de pratiquer une extraction, il est fondamental de ne pas se précipiter. Ici, le défaut osseux qui semble important peut encore être corrigé par une régénération osseuse guidée.

Lors de la phase pré-implantaire, il conviendra d’évaluer le biotype gingival, apprécier la ligne des collets, l’environnement parodontal et avoir une approche des volumes osseux. Il s’agira d’anticiper afin d’informer le patient de la nécessité fréquente de reconstruire le volume osseux et gingival lors la mise en place des implants. La phase pré-implantaire confronte également l’omnipraticien à la nécessité de pratiquer une extraction.

2 - L’extraction est pratiquée sous lambeau. Le curetage doit être méticuleux. 

La réflexion, à ce stade, sera déterminante concernant l’environnement péri-implantaire futur. Il conviendra avant tout d’évaluer l’état infectieux, la possibilité de stabilisation primaire d’un implant, de sonder pour s’assurer de la présence ou absence de corticale vestibulaire, et une fois encore, de s’assurer de l’épaisseur du biotype gingival.

 3 - Régénération osseuse et aménagement gingival sont pratiqués.

À cette étape, des décisions déterminantes seront prises et devront être planifiées. Lors de la mise en place chirurgicale, il conviendra de créer les conditions pour reconstituer un environnement péri-implantaire idéal : positionnement rigoureux des implants dans les trois plans de l’espace, reconstruction des tissus durs (au moyen de régénération osseuse guidée ou de greffes osseuses) et réaménagement des tissus mous (greffes conjonctives, épaississement vestibulaire par la technique du rouleau, ou reconstructions papillaires entre autres). La temporisation au stade 1 de la mise en place de l’implant au stade 2 ou au stade prothétique aura un rôle essentiel.

 4 - La préservation de la crête est assurée.

Mais cet environnement ne pourra s’exprimer que si la reconstruction prothétique finalise cette compréhension de la biologie, et permet aux tissus péri-implantaires de trouver leur place (bon positionnement du point de contact, profil d’émergence, matériaux parfaitement biocompatibles). Une fois cet environnement correct obtenu, il conviendra d’en assurer la maintenance, et de savoir contrôler et réagir le plus rapidement possible dans le cas où des signes d’instabilité se feraient sentir.

 

N’oublions pas que le péri-implant est le marqueur d’une bonne compréhension de la biologie et du bon déroulement du traitement implantaire.

 

 


Légendes des 4 photographies :

1 - Avant de pratiquer une extraction, il est fondamental de ne pas se précipiter. Ici, le défaut osseux qui semble important peut encore être corrigé par une régénération osseuse guidée.

2 - L’extraction est pratiquée sous lambeau. Le curetage doit être méticuleux.

3 - Régénération osseuse et aménagement gingival sont pratiqués.

4 - La préservation de la crête est assurée.