Gérard Duminil : introduction aux empreintes optiques

Gérard Duminil : introduction aux empreintes optiques

 

En praticien expérimenté mais en utilisateur récent, Gérard Duminil entame cette Journée en proposant un historique de la technique avec une présentation qui s’avérera limpide. D’abord en rendant hommage à François Duret, « pionnier en la matière puisqu’il y a déjà 40 ans, en 1974, à une époque où l’informatique était loin d’être ce que nous connaissons aujourd’hui, il jetait les bases de la conception et de la fabrication assistée par ordinateur – la CFAO – dans notre domaine ».

1- Modèle en plâtre issu d’une empreinte en silicone.

Gérard Duminil explique que, depuis lors, nous avons assisté au développement de caméras optiques et de logiciels de conception et d’usinage de plus en plus performants pour un aboutissement clinique en 2014 !

Il distingue trois types de CFAO, « la CFAO directe, semi-directe et indirecte ». En CFAO directe et semidirecte, la prise d’empreinte est optique avec une caméra numérique, alors que la CFAO indirecte passe par une empreinte conventionnelle avec des matériaux classiques. « Quand l’empreinte numérique est traitée et exploitée directement au cabinet, on parlera de CFAO directe. Lorsqu’elle l’est au laboratoire de prothèse, de CFAO semi-directe. »

2- Modèle virtuel issu d’une empreinte optique.

 

Il rappelle les principes d’enregistrement et les caractéristiques propres aux empreintes optiques. « Les caméras optiques se comportent comme un système de mesure qui additionne tous les éléments enregistrés de l’arcade dentaire qui se recoupent, afin d’obtenir une reconstitution tridimensionnelle selon le principe de corrélation. »

3- Schéma de l’empreinte optique.Les impératifs d’empreinte optique diffèrent de ceux de l’empreinte classique en plusieurs points :

– Les limites cervicales doivent être visibles : supragingivales ou juxtagingivales.

– Pour éviter l’éblouissement de la caméra, certains systèmes nécessitent un poudrage qui matifie les surfaces brillantes des préparations.

– En termes d’ergonomie, la forme de pistolet est plus encombrante, mais dispose d’une fenêtre plus grande (TRIOS) que la forme de stylo (LAVA).

4- Principe de la prise d’empreinte optique par « corrélation ».

Et une fenêtre plus grande autorise une corrélation plus rapide. Le confort du patient est meilleur qu’avec des élastomères, et l’enregistrement optique de l’occlusion est possible en ICM. « En revanche, précise-t-il, chaque marque propose son format d’exportation codé, alors que le format STL serait le format d’exportation ouvert idéal ! » En CFAO directe, le choix des matériaux se limite à différents blocs de céramique.

Enfin, les prix de ces matériels devraient baisser rapidement, mais il faut intégrer dans le coût les charges d’utilisation : maintenance du logiciel, consommables.

 


Légende des illustrations :

1- Modèle en plâtre issu d’une empreinte en silicone.

2- Modèle virtuel issu d’une empreinte optique.

3- Schéma de l’empreinte optique.

4- Principe de la prise d’empreinte optique par « corrélation ».