Economie tissulaire et chirurgie implantaire : extraction-implantation et expansion osseuse - ROS - 2008 - Tome 37 - N°4
Implantologie
Pages 317 à 325
Quand l'écomomie tissulaire est évoquée, elle fait inconsciemment référence aux soins conservateurs, tant le souci de soins à moindre délabrement a été un objectif et un fil conducteur de l'ensemble des praticiens en odontologie. L'économie du tissu dentaire à visée de restauration esthétique, telles que les facettes cosmétiques, a également emboîté le pas de cette logique. Qu'en est il de la chirurgie en général et de l'implantologie en particulier ? L'implantologie se positionne comme acteur principal de l'économie tissulaire de par son indication même. La mutilation des organes dentaires afin de remplacer une dent absente par une prothèse fixe conventionnelle, va à l'encontre de l'économie tissulaire évoquée. L'obligation médico-légale d'information de cette technique (au même titre que les techniques conventionnelles) et la notion de "mutilation volontaire évoquée dès lors que cette alternative n'est pas proposée, en sont les preuves absolues. Le souci de maintien osseux à visée implantaire est primordial. Même si la pose d'implant dans les volumes faiblement altérés reste possible, l'esthétique déficiente qui en résulte ainsi que les axes de compromis implantaires adoptés, non conformes à l'application des forces, compromettent la réussite du traitement par rapport aux standards actuels. Quand la résorption osseuse est majeure, le recours à des greffes par prélèvement autogène est la règle. La réparation osseuse du site de prélèvement sera partielle, aboutissant à une réduction de volume du tissu osseux final, allant à l'encontre du principe d'économie tissulaire. Le but de cet article est de passer en revue deux approches implantaires qui se fixent comme objectif la préservation du capital osseux initial et son optimisation sans prélèvement secondaire. Ainsi, seront abordées, en premier, l'extraction implantation immédiate et, en second, l'expansion osseuse.