L'édenté total : ses problèmes, ses espérances, les solutions

L'édenté total : ses problèmes, ses espérances, les solutions

Le jeudi 19 octobre 2006

9h00 à 18h00

RIVE GAUCHE SAINT JACQUES HOTEL
17, bd Saint-Jacques 75014 PARIS

Aujourd´hui, nos patients sont informés et ont des attentes précises concernant leurs traitements. La pression sociale, le refus du vieillissement, et l´idée d´un certain confort élèvent leur niveau d´exigence. L´écoute reste la clef de voûte de la réussite. Pour certains la stabilité des reconstructions et la restauration de la fonction constituent l´objectif à atteindre, pour d´autres les exigences seront beaucoup plus importantes. Il nous incombe de savoir répondre à leur demande, et de pouvoir leur proposer les solutions les plus adaptées.
Face à la diversité des thérapeutiques, trois conférenciers de renom nous apporteront leur point de vue.
Sandro PALLA traitera des conséquences de l´édentement complet sur la qualité de vie. Il abordera les indications des différents types de prothèses et développera particulièrement la prothèse adjointe complète.
Pour lui, trois éléments bien établis concernent les patients porteurs d´une prothèse adjointe complète :
_7 Une majorité souligne la diminution de l´efficacité masticatoire comparée au sujet denté, ou au patient porteur de prothèse adjointe supra-implantaire
(PASI) ou de prothèse implanto-portée.
_7 Quelle que soit la qualité de la prothèse 10 à 15 % resteront peu satisfaits.
_7 Les patients préfèrent une PASI à une prothèse complète mandibulaire.
Ce dernier élément et le consensus de McGill (2002) nous incitent à choisir de préférence la PASI pour traiter l´édentement total mandibulaire. Cependant le praticien est souvent confronté à ce dilemme, prothèse adjointe conventionnelle ou PASI, compte-tenu du coût élevé de l´efficacité masticatoire... Un questionnaire constitué de 14 articles (Profil d´Impact de Santé Orale) peut être utile dans le processus décisionnel.
Différentes techniques d´empreinte, d´enregistrement du rapport inter maxillaire, du montage des dents artificielles ont été préconisées. Existe-t-il en prothèse adjointe complète une technique qui prévaut ? D´autre part un certain nombre de facteurs psychologiques sont probablement plus importants que les facteurs prothétiques.
Porter une prothèse complète n´est plus désormais synonyme de vieillissement comme ça l´était il y a plusieurs décennies. La capacité de créer l´illusion d´une denture naturelle améliore certainement l´adaptation du patient à sa prothèse.
Paul MARIANI nous parlera de prothèse adjointe supra implantaire (PASI) et de bridge vissé (type Branemark).
La nature nous ayant dotés de « dents fixes », la préférence naturelle de tout praticien est la restauration par prothèse fixée. Cependant, le cahier des charges est bien plus lourd que lors de l´utilisation de prothèses adjointes avec de simples moyens complémentaires de rétention, barres ou boules.
Dans tous les cas, la liaison créée entre la prothèse et l´organisme du patient par l´intermédiaire d´implants va modifier considérablement de nombreux paramètres.
Pour choisir entre prothèse fixée ou amovible, le praticien doit posséder un arbre décisionnel rigoureux, qui permette d´exposer au patient les avantages et les inconvénients des différentes solutions.
Pour les prothèses de type Branemark, les paramètres importants sont : la localisation et le nombre des implants, la possibilité raisonnée de mettre en fonction immédiatement les prothèses, le choix du type d´armature et de dents prothétiques, le choix d´un concept occlusal adapté.
Pour la prothèse à complément de rétention implantaire plusieurs problèmes vont aussi se poser au praticien :
_7 nombre et localisation des implants
_7 méthodologie chirurgicale
_7 choix des moyens de rétention : barre ou boule ?
_7 gestion des deux types d´appuis : implantaire et fibromuqueux.
_7 concept occlusal.
Frédéric CHICHE quant à lui, traitera du bridge scellé implanto-porté.
Le traitement des patients totalement édentés à l´aide d´implants vissés a représenté, dès les origines, l´indication majeure de l´implantologie dite « ostéo-intégrée ». Le traitement proposé par l´école Suédoise dès les années 80, est resté un véritable modèle dont les grands principes sont toujours appliqués, et qui consiste à placer un ensemble de 4 à 6 implants en titane usiné, en avant des sinus maxillaires ou encore à la symphyse mandibulaire afin de soutenir une prothèse transvissée. Toutefois cette conception de prothèse transvissée ne peut répondre à toutes les situations cliniques.
La proposition de traitement qui sera développée lors de cette présentation permet de s´affranchir de toutes les contraintes liées aux implants du secteur antérieur tout en assurant un résultat esthétique et fonctionnel optimal malgré l´ampleur de la réhabilitation.