La CCM, c'est fini ?

Dr SAMAMA

La CCM, c'est fini ?

par Yves SAMAMA

Synthèse de la première conférence d’Yves Samama, consacrée à la couronne céramo-métallique et à la place qu’elle occupe aujourd’hui dans notre arsenal thérapeutique.

Yves Samama débute sa conférence en abordant d’emblée la problématique de l’esthétique des dents antérieures et de leur environnement parodontal. Il définit les notions de « white score » (dents) et de « pink score » (gencive), et cela afin de souligner les difficultés cliniques qui se posent à nous lorsque nous devons traiter le secteur antérieur chez un patient.

En effet, la restauration d’une dent nécessitera l’utilisation d’un matériau adapté à la teinte du substrat sous-jacent et certaines restaurations céramo-céramiques ne pourront venir recouvrir une dent très dyschromiée. Par conséquent, la couronne céramo-métallique a encore toute sa place dans notre arsenal thérapeutique. Mais les avantages de la CCM ne se résument pas qu’à cela. Yves Samama aborde successivement les différents intérêts des CCM. Tout d’abord, il dresse un historique détaillé de la CCM et de ses évolutions successives au cours des cinquante dernières années. Cela constitue une somme de connaissances inestimable et démontre l’extraordinaire capacité de la CCM à s’adapter aux formes cliniques les plus variées.

Yves Samama présente ensuite les avantages de la CCM. Concernant la capacité de la CCM à s’adapter aux différentes formes cliniques rencontrées, elles sont en rapport avec des destructions dentaires traumatiques ou carieuses, avec la variabilité anatomique des organes dentaires et avec leurs positions dans l’environnement buccal. Ainsi, les cliniciens seront amenés à traiter des formes infinies de cas cliniques. La CCM présente une souplesse d’utilisation et une tolérance qui lui permettent de résoudre ces nombreuses propositions cliniques aussi difficiles que variées. Des propos magistralement illustrés par des cas cliniques où le dessin des infrastructures métalliques permettait au clinicien de proposer des bites stops métalliques au centre de la face palatine, le reste de la construction se faisant en céramique.

S’agissant des parafonctions, il est possible de recourir à la CCM lorsque l’occlusion est un problème, en particulier quand le volume destiné à la réalisation de la couronne est réduit. Dans ce cas précis, il arrive de devoir faire appel aux constructions monoblocs. Enfin, ce sont des constructions qui permettent de protéger les dents fragilisées, grâce à un bandeau métallique périphérique.

En résumé, Yves Samama pense que la CCM conserve une place importante dans notre arsenal thérapeutique prothétique, et que les techniques les plus avancées des systèmes céramo-céramiques ne peuvent en aucun cas remplacer la couronne céramo-métallique.

 


 

Ce qu’il faut retenir :

La réalisation d’une CCC est plus complexe que celle d’une CCM, car les paramètres à maîtriser sont plus nombreux :

  1. choix des matériaux d’infrastructure, métal ou céramique, en fonction de la valeur intrinsèque de la dent à restaurer ;
  2. choix, en fonction du substrat dentaire, de la céramique d’infrastructure, de la céramique cosmétique et du mode d’assemblage ;
  3. connaissance des procédés de fabrication au laboratoire ;
  4. réglage et contrôle de l’occlusion.

Le métal, ce n’est pas fini !

Il ne faut pas opposer CCC et CCM. Elles ont chacune leurs indications selon les conditions cliniques ainsi que le rendu fonctionnel et esthétique désiré.

La CCM est indiquée pour les dents postérieures, en cas d’occlusion défavorable, si la hauteur clinique est faible.

La CCC est indiquée pour les dents antérieures, si la demande esthétique est élevée, lorsque le patient est réfractaire au métal.