Pathologies tumorales des glandes salivaires accessoires - ROS - 2017 - Tome 46 - N°2

Principales lésions diagnostiquées en omnipratique - Partie 2

Pages 110 à 125

Drapeau de la Grande-Bretagne
Les glandes salivaires accessoires (GSA) ou mineures, dites encore intrinsèques - par opposition aux glandes salivaires principales ou majeures ou extrinsèques que sont les parotides, les submandibulaires et les sublinguales - , sont représentées par une multitude de toutes petites unités fonctionnelles réparties dans la presque totalité des muqueuses orales.
L'expérience montre que ces petites structures salivaires, à l'origine de nombreuses lésions bénignes et surtout malignes, semblent mal connues. Trop fréquemment, il n'est pas envisagé la responsabilité de ces glandes dans le cadre de certaines lésions, alors que les muqueuses orales sont très riches en GSA (entre 500 et 1 000).
De plus, les appellations « accessoire » et « mineure » ne reflètent pas l'importance et la variété des pathologies qui leur sont attachées. En effet, les GSA sont le siège de pathologies éclectiques :
- des lésions pseudo-tumorales comme la mucocèle, la sialométaplasie nécrosante...
- des lésions tumorales bénignes et malignes ;
- des sialadénites chroniques (sialadénite nicotinique, postradique...).
À l'instar du parenchyme des glandes salivaires principales, les GSA peuvent aussi présenter des sialadénites chroniques en relation avec certaines maladies systémiques comme les maladies dysimmunitaires (Gougerot-Sjögren, GVH...) ou encore l'amylose, la maladie de Crohn, la sarcoïdose, la sclérodermie...
Ne serons étudiées ici et stricto sensu que les pathologies tumorales des glandes salivaires accessoires.
Auteurs : D. GAUZERAN