« Mon but étant de conscientiser les praticiens sur cette question centrale du dépistage » par Maria-Clotilde Carra

« Mon but étant de conscientiser les praticiens sur cette question centrale du dépistage » par Maria-Clotilde Carra

Publié le mercredi 05 avril 2023

Pr. Maria-Clotilde Carra

 

 

L'interview 
de Maria-Clotilde Carra
PU-PH, enseignante à l'UFR de Paris-Cité
et conférenière lors de la journée  :
 « Bruxsimes »
jeudi 11 mai 2023  


Vous êtes PU-PH, vous enseignez à l’UFR de Paris-Cité et vous allez intervenir sur les bruxismes et les comorbidités. Comment se pose la question du bruxisme en général, et comment se pose celle des comorbidités en particulier ?

D’un point de vue général, c’est une thématique qui intéresse beaucoup les praticiens, d’abord parce que la prévalence est importante en population générale, dont on estime que 8 à 12 % sont atteints de bruxisme du sommeil.
Et le sujet intéresse d’autant plus les praticiens que le bruxisme est l’un de leurs grands ennemis : il constitue un facteur de risque important pour la pérennité des réhabilitations orales, aussi parfaites soient-elles.
Ensuite, s’agissant des comorbidités liées au bruxisme, mon propos sera de faire comprendre à quel point cette question est importante.
On sait que le bruxisme, notamment celui lié au sommeil, est fréquemment associé à d’autres pathologies.
J’en donnerai les chiffres clés issues des études épidémiologiques les plus récentes.
Ma conférence aura une visée à la fois théorique et pratique, mon but étant de conscientiser les praticiens sur cette question centrale du dépistage.


Quels seront le contenu et l’enjeu de votre intervention ?

En pratique, je traiterai au cas par cas des principales comorbidités : apnée du sommeil, insomnie, ronflement, reflux gastro-œsophagien, douleurs oro-faciales ou encore dysfonctionnement temporo-mandibulaire.
L’enjeu étant que les praticiens aillent au-delà du diagnostic de bruxisme, ou qu’il s’agisse d’envisager une restauration, le diagnostic du bruxisme ne suffit pas.
Le praticien doit vérifier s’il est isolé ou non.


Mais comment faire ?

Je donnerai au praticien les clés de dépistage et d’examen clinique du patient permettant de repérer aisément et rapidement des signes de comorbidité. S’ils existent, le praticien devra adresser le patient à son médecin traitant, sans quoi il s’expose à des risques d’échecs inévitables. C’est cette prise de conscience à laquelle je veux inviter les praticiens.


L'interview de Maria-Clotilde Carra    
Source : interview publication page 15 dans le Journal de la SOP n°3 avril 2023   

⇒ En savoir plus sur la journée de formation « Bruxismes »

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