Cinquante printemps

L’ANNÉE 2016 S’ACHÈVE sur la promesse d’un renouvellement à la tête de l’État. Mais, après la complète déconfiture des instituts de sondage et celle des commentateurs de la vie politique, elle s’achève aussi sur de nombreuses incertitudes.

Nous ne nous risquerons donc pas à prédire de quoi 2017 sera faite, nous contentant de formuler nos meilleurs voeux de santé, ce bien si précieux, condition de tous les projets, à nos membres et à toute la profession.

En revanche, nous avons quelques certitudes pour 2017 dans les domaines où nous avons les moyens d’agir, celui de notre profession et, en particulier, dans celui de la vie de la SOP.

Quoiqu’il advienne, l’année 2017 verra le cinquantième anniversaire de la SOP.

Et cinquante ans, dans la vie d’une société scientifique – comme dans celle d’un être humain –, c’est une étape importante qui se fête.

Et qui se fêtera tout au long de l’année !

Et, puisque nous parlions de renouvellement politique, celui des membres de la SOP, parmi lesquels se trouveront les administrateurs du futur, est plus que jamais à l’ordre du jour.

À L’OCCASION DE SON ANNÉE DU CINQUANTENAIRE, la SOP se tournera donc résolument vers l’avenir en procédant à une véritable opération portes ouvertes destinée aux internes de nos facultés lors de la journée du 19 janvier prochain, à laquelle ils sont d’ores et déjà conviés.

Ce sera également l’occasion de remercier les doyens et les chefs de centre pour leur coopération dans ce projet inédit en forme de passage de témoin ; de passerelle de la faculté à la vie professionnelle.

Cinquante ans, c’est un moment où l’on fait le point et où l’on pense la route à suivre pour le futur. Le moment d’une réflexion telle qu’elle prenne en compte les défis du futur : défis scientifiques, défis de santé publique, défis sociétaux.

Pour nous aider en cela – à année exceptionnelle événement exceptionnel – nous avons obtenu de personnalités extérieures au monde dentaire – dans ce numéro du JSOP, le philosophe André Comte-Sponville –, qu’ils réagissent à partir de différents thèmes qui intéressent notre avenir.

Les réponses d’André Comte-Sponville ? Une fête ! Une fête de l’esprit qu’il nous donne à lire. Et à relire… Pour savoir le recevoir !

ENFIN, CINQUANTE ANS « ÇA SE FÊTE ! », non pas dans une quelconque bacchanale hypermoderne telle celles d’un homo festivus (1) « enravé » d’ecstasy, ni sous une forme de potlatch somptuaire, mais plutôt dans une forme de remerciement à l’adresse de tous ceux qui on fait de la SOP ce qu’elle est aujourd’hui.

Tel est le sens que la SOP voudra donner à la soirée du 11 octobre 2017, prélude, le lendemain, à une journée au format original.

Car en fin de compte, il faut savoir rendre à ceux qui ont donné et transmettre à ceux qui viennent, pour que fleurissent les printemps à venir.

Marc Roché, président de la SOP

(1) Philippe Muray « Essais », « Après l’histoire », éd. Les belles lettres, 2010.